Vernissage – Permanent Marker #10 | Marine Chaleron

La première exposition d’un(e) futur(e) diplômé(e) de l’ENSA Dijon
L’Association Bourguignonne Culturelle et l’École Nationale Supérieure d’Art de Dijon (ENSA Dijon) s’associent pour présenter à l’abc le Permanent Marker #10, exposition du travail d’un futur diplômé de l’ENSA Dijon.

Permanent Marker* est né en 2014 d’une volonté commune de l’ENSA Dijon et de l’abc de promouvoir la jeune création et de favoriser la monstration du travail des jeunes diplômés de l’ENSA Dijon.

Comment ça marche ?

En fin d’année scolaire, un appel à candidatures est lancé auprès des étudiant·e·s inscrit·e·s en 5ème année à l’ENSA Dijon – qui obtiennent leur DNSEP Art ou Design l’année en cours. Leurs dossiers de candidature comprennent une note d’intention, un plan d’accrochage et des photos des
œuvres présentées. Par la suite, un comité composé de représentants de l’ENSA Dijon et de l’abc, examinera les candidatures et sélectionnera le projet qui sera exposé.

*Show title, #169 by Stefan Brüggemann

> Exposition du jeu. 9 nov. au ven. 22 déc.
DU MARDI AU SAMEDI DE 13H À 18H
Entrée libre

Vernissage
jeu. 9 nov. | 18h

Visite commentée
jeu. 7 déc. | 18h

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Chair Terre

 

Mon attrait pour la terre a débuté dans le chaos.

D’un brasier agrémenté de biens personnels,

Outillages, reliques et pacotilles.

Des cendres se sont déployées.

 

J’ai vu un spectre fragmenté,

Une terre meurtrie,

Un barda foisonnant,

Une identité évanescente,

Des racines perdues.

J’ai débuté alors mes recherches.

Dans l’extraction d’une communauté

Où les non-dits sont à profusions.

À explorer dans une chair méconnue

Structures et savoirs faire.

Mon corps s’attelle et démantèle.

Il creuse, grave, violente une chair qui n’est pas mienne.

Celle-ci capture motifs et difformités,

Champ lexical et gestes implantés.

Je continue inlassablement à recoller,

Restaurer une terre imprévisible.

Où le feu laisse place aux débris.

Multitudes de langages, facettes, matières

En découle et reflète friches, architectures,

Formes primaires ou encore biomorphisme.

Une vision onirique d’une matière vivante, riche d’histoires.

 

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Marine Chaleron

Diplômée de l’ENSA Dijon avec les Félicitations en Juin 2023. Vit et travaille à Dijon.

Mon médium principal est la céramique.
Je suis dans un processus de répétitions de gestes, l’épuisement de ses formes et de sa radicalisation ou au contraire de sa complexification.
Par le biais de mon corps, d’outillages, j’inscris dans la terre : traces, empreintes, motifs et mouvements.
Je mets en exergue cela par de l’engobe et ou émail.
Ce sont des paysages mouvements, des mues, rébus, des fragments.
J’aime l’idée de mettre en scène mes échecs, brisures, non maîtrises de feu.
L’idée de recycler et changer de fonctions ce qui est considéré raté.
Mes débris deviennent mes outils, tampons.
Dans l’accumulation de fragments, bribes de différentes pratiques, épreuves de force, un territoire vaste a émergé.
Une cartographie de gestes, d’outils ainsi que de mon propre corps.
Un langage pouvant faire écho à des vestiges, ersatz d’un temps, mais aussi une picturalité dans l’espace.
J’essaie de révéler toutes les facettes, matières de la terre.

L’étrangeté, l’informe, l’organique, l’idée d’un biomorphisme, d’une mutation, de disséquer une chair.

Du mou aux craquelures, de formes complexes aux simples plaques…
Offrir une autre vision que l’on a de la céramique.