Catégorie

Expositions

Date

Du jeudi 15 janvier 2026 au samedi 14 mars 2026

Début

13h00

Durée

05:00

Vernissage : Jeudi 15 janvier à 18h

Visite commentée : Mercredi 11 février à 15h & 18h

L’exposition ne donne pas la réponse. Elle emprunte aux chouettes leur manière de digérer le paysage, aux chamois leurs chemins secrets, aux insectes leur silencieuse métamorphose.
Les oeuvres ne représentent pas ces processus — elles les incarnent : d’un squelette fleurit un bosquet, d’une clôture s’ouvre un passage. Mélissa Didier y déploie une pratique par sympoïèse — un façonnage partagé avec ce qui persiste, ce qui tombe, ce qui résiste. Elle laisse les matériaux dialoguer selon leurs propres logiques de décomposition et de croissance. Se positionnant parmi d’autres acteurs comme une collaboratrice, elle rejoint alors la terre, les prédateurs, le temps, qui deviennent ici des cocréateurs à part entière. Les oeuvres, fragiles et éphémères, se tiennent à la lisière du cycle qu’elles
révèlent, toujours sur le point de s’y dissoudre. Une invitation à partager notre territoire, à reconnaître que nous appartenons, nous aussi, à ce réseau trophique
— tantôt dévorants, tantôt dévorés, perpétuellement métamorphosés. Cette exposition suit les pistes de ce qui circule, se donne et se transforme. Chaque pièce agit comme un noeud dans le grand réseau des vivants, révélant des passages infimes où les corps se font et se défont continuellement.
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Mélissa Didier, née en 1994, vit et travaille entre Borey et Besançon. À travers des installations éphémères et des processus de décomposition, elle tisse des récits où les liens invisibles entre vie et mort, domestique et sauvage, prennent la forme d’une archéologie poétique. Ses oeuvres, nourries de collectes
quotidiennes (ossements, végétaux, objets abandonnés), sont vouées à leur propre transmutation et deviennent des méditations sensibles sur les cycles organiques.